Fin 2018, Macron se prend dans la gueule les Gilets jaunes.

Fin 2019, Macron se prend dans la gueule les syndicats et les Gilets jaunes.

Fin 2020, Macron…

Si on lâche maintenant, on est cuits.
Et la retraite à points on aura !
Macron ne lâche rien, nous non plus !
Encore dans la rue on sera !

Communiqué de l'intersyndicale, 19 décembre 2019 :

« Face à ce mouvement social soutenu par la population et porté par la majorité des organisations syndicales du pays, le gouvernement n'entend pas et annonce vouloir maintenir sa réforme à points. Il avance, aujourd'hui, vouloir relancer un cycle de discussion, sans issue dans un cadre d'équilibre budgétaire contraint alors que la seule solution est de retirer sans délai ce projet régressif.
En conséquence, au-delà des initiatives d'ores et déjà programmées, le 19 décembre et sans trêve jusqu’à la fin de l’année 2019, les organisations appellent à une nouvelle puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles et inter-générationnelles le jeudi 9 janvier 2020. »
CGT, FO, FSU, Solidaires, F!DL, MNL, Unef, UNL

Jean-Paul Delevoye, roi de l'embrouille, a eu des « oublis » sur sa déclaration d’intérêts, c'est ballot, il reconnaît finalement avoir treize mandats incompatibles avec sa fonction ministérielle, avec, bien sûr, de confortables salaires revus à la hausse.

Certains leaders syndicaux saluent ses qualités de dialogue, ça prouve simplement ses qualités d'embrouilleur !

Qu'ils dégagent tous, lui, ses acolytes… et son projet.

La retraite, on s'est battu pour la gagner, on se bat pour la garder.
Il n'y a aucune raison que les avantages sociaux acquis grâce à nos luttes nous soient repris un à un par des gens qui se vautrent dans la richesse et qui veulent tout privatiser. La vie c'est pas travail, famille, pâtes, riz !
Le 17 décembre TOUS les syndicats diront NON à cette retraite à points qui va tous nous appauvrir au profit de fonds de pensions privés.
Macron a même réussi à énerver la CFDT, bienvenue dans la résistance, camarades. Grace à Macron l'unité syndicale est faite ! Sauf le Medef, bien sûr.
Le 17, tout le monde manifestera, syndicats, partis, Gilets jaunes, tous ENSEMBLE.
Et toi ?

Les Gilets jaunes « ne voulaient pas être récupérés » par les syndicats (et les partis)…
Les syndicats rechignaient à se mêler et à soutenir franchement les Gilets jaunes…
Ça fait plus d'un an que ça dure !
Et pourtant dans les manifs des Gilets jaunes il y a pas mal de syndiqués !
Et dans les manifs syndicales il y a des Gilets jaunes !
Combien j'ai entendu certains de mes « camarades » que je côtoie depuis belle lurette dans les manifs me dirent qu'ils ne sont « certainement pas Gilets jaunes » !
Alors comme ça quand les gens ne viennent pas aux manifs organisées par les syndicats, ils sont cons ! Mais quand ils manifestent spontanément, par dizaines de milliers, TOUS les samedis, sans qu'on ne leur demande rien, ils sont cons aussi !
Que le « peuple », spontanément, se méfie des institutions, de l'oligarchie, du pouvoir, des syndicats, des partis, ça peut se comprendre, il a donné, il a voté Mitterrand, Hollande, etc., il a entendu tant de promesses, vu tant de corrompus, tant de retournement de vestes.
MAIS que les syndicats se méfient du « peuple », c'est à ne rien y comprendre !
Oui, bien sûr, chez les Gilets jaunes on y croise (aussi) quelques « fachos », et alors, n'y a-t-il pas des syndiqués qui votent pour l'extrême droite ?
Il était temps qu'on dépasse ces craintes débiles et contre-productives.
« El pueblo unido jamás será vencido » *, scandent les Chiliens !
Le peuple, uni, gagnera, le 5 décembre !
Ou pas !

* « Le peuple uni ne sera jamais vaincu ».

Tout le monde a bien compris que réformer le système de retraite, c'est d'une certaine façon le privatiser, comme tout le reste, car à qui va profiter cette nouvelle retraite à points au rabais si ce n'est aux compagnies d'assurances privées via les Plans d'Épargne Retraite… pour les plus riches, bien sûr ?
Donc fini l'équité, fini la solidarité, fini la vrai répartition, si t'as du pognon, tu toucheras ta retraite à point plus ta retraite privée, si t'es pas riche tu toucheras ta retraite, point barre !
Donc comme tout le monde a bien compris l'arnaque, tout le monde sera dans la rue le 5 décembre !

Tours, samedi 23 novembre 2019, après la manif contre les féminicides qui s'était terminée aux Halles, en rejoignant notre voiture, nous nous sommes arrêtés place Jean-Jaurès pour papoter deux secondes avec un ami. Il n’y avait plus de manifestants, ni de manifestation, seulement deux trois Gilets jaunes dispersés. Je ne manifestais donc pas à ce moment-là, ne portais ni gilet jaune, ni signe distinctif, la manifestation contre les féminicides à laquelle je venais de participer était terminée depuis une demi-heure aux Halles. 
J'ai juste pris une photo de la façade de l’Hôtel de ville avec, devant, le fourgon de la police qui venait d’arriver. 
Un policier m’a alors « sauté dessus », m'a demandé d’effacer cette photo, a voulu me prendre mon portable, ce que j’ai refusé (voir la vidéo) et (une autre vidéo) puis c’est parti en vrille… jusqu’à l'arrivée de la Bac et mon interpellation abusive et particulièrement brutale.
Une fois la porte du véhicule de police fermée par la policière, ç'a été très violent : tirage du bras en arrière pour me mettre les menottes m’occasionnant un violente douleur à l'épaule, plaquage avec genou sur le dos m’empêchant de respirer normalement et m’occasionnant des douleurs aux côtes (une côte cassée), menottes très serrées, coups au visage, violence verbale et insultes.
Arrivée au commissariat, brutalité injustifiée également pour me faire descendre du véhicule alors que j'étais sur le ventre et menotté dans le dos.
Les policiers n'ont aucune retenue, c'est intolérable…
Une fois dans le commissariat, les policiers du site on fait leur boulot normalement, rien à redire.
Ce que je dénonce, une fois de plus, c'est la violence lors de l'interpellation.

Arrêté samedi à 17 h 45, puis mis en GAV (garde à vue) jusqu'à dimanche matin 11 h.
 Une nuit de merde, une épaule en vrille (quasi impossibilité de me servir de mon bras gauche) et des côtes très douloureuses.

Ce qu’il m’est reproché :
 « D'avoir le 23/11/2019 à TOURS, […], seul et sans arme, opposé une résistance violente à des personnes dépositaires de l'autorité publique, agissant dans l'exercice de leurs fonctions pour l'exécution des lois. »
Rien que ça !


Dimanche matin, avant de me libérer, verdict : « Rappel à la loi par officier de police judiciaire » stipulant que « le TGI TOURS a décidé de ne pas donner de suite judiciaire à la présente procédure, à la condition qu'il ne commette pas une autre infraction dans un délai de 6 ans et qu'à défaut, il sera poursuivi devant le Tribunal. »

6 ans ! Qu’est-ce qu’on entend par « une autre infraction » ?
C'est clairement une pression pour que j’arrête de témoigner par l'image.

Vidéo de mon interpellation musclée

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C'est quand même la deuxième fois (voir ici) ça commence à bien faire…

Ce plan d'urgence pour l'hôpital est une arnaque !
Pas de recrutements, pas de créations de lits, ni même d’arrêt des suppressions de lits.
Le personnel hospitalier demande plus de moyens, humains et financiers.
Le gouvernement veut faire des économies… pour, in fine, favoriser les cliniques privées !
Les quelques miettes de ce plan ne sont lâchées que pour « calmer » les esprits juste avant la grande grève du 5 décembre.
D'ici là on verra bien d'autres tentatives d'enfumage du pouvoir agonisant pour calmer ce peuple maudit l'agonissant !

Mettre dans une même phrase « agonisant » et « agonissant », bon, ben ça, c'est fait.

Il y a un an le peuple endossait un gilet jaune et sortait par milliers dans les rues…
Le pouvoir réprimait violemment ces 52 manifs faisant des milliers de blessés, dont plus d'une centaines gravement (éborgnés, amputés), des morts, et des milliers d'interpellations. On n'avait jamais vu une répression comme ça en France… au point qu'Amnesty International, l'ONU et le Parlement européen ont dénoncé un usage excessif de la force…
Alors, évidemment, tout doucement la peur s'est installée, et les gens ont arrêté de mettre leurs vies en danger, regardant sur leur petit écran les images des manifs… relayées par les « gros » médias psittacistes et lèche-culs qui ont bien enfoncé le clou en interprétant et commentant ces manifs en bons serviteurs du pouvoir…
Mais samedi 16 novembre, c'est le premier anniversaire, l'acte 53, et les gens sont vraiment à bout, alors peut-être que la peur va laisser la place à la lutte !
Et peut-être que le peuple va endosser (ou pas) son gilet jaune et sortir par milliers dans les rues.